BRITISH COOLING TOWERS

BRITISH COOLING TOWERS –
SCULPTURAL GIANTS

L'EXPOSITION AURA LIEU À WIGMORE STREET, LONDON W1
03 JUIN – 18 JUIN 2023

En association avec la Twentieth Century Society (La société C20), une exposition relatant la beauté sculpturale silencieuse des tours de refroidissement, analysant l'empreinte qu'elles ont eu sur le paysage britannique et ce qu’il pourrait advenir des dernières tours restantes.

Plus hautes que le dôme de la cathédrale Saint-Paul, mais avec une structure hyperbolique en béton mesurant à certains endroits seulement dix-sept centimètres d'épaisseur, les tours de refroidissement ne ressemblent à aucune autre structure dans le paysage britannique. Devenues une présence familière au cours des 60 dernières années, l'artiste Sir Antony Gormley les décrit avec admiration comme des "volcans créés par l'homme... une merveilleuse relique de l'âge du carbone, un mémorial de nos 200 ans d'amour avec la deuxième loi de la thermodynamique".

L'origine des tours de refroidissement remonte à plus d'un siècle, lorsque deux ingénieurs néerlandais, le professeur Frederick K. van Iterson et Gerard Kuypers, ont lancé l'utilisation d'une tour "hyperboloïde" à Limbourg, aux Pays-Bas, en 1918. Tirant leur nom de leur fonction, les tours de refroidissement ont été conçues pour refroidir la vapeur à haute température qui entraîne les turbines des centrales électriques. Les premiers exemples au Royaume-Uni ont été construits à la centrale électrique de Liverpool Lister Drive en 1924.

Les tours de refroidissement que l'on voit aujourd'hui sont le produit de la nationalisation de l'industrie britannique de l'approvisionnement en électricité en 1948. Le Central Electricity Generating Board (CEGB) avait deux principales obligations légales : premièrement, développer et maintenir un système d'approvisionnement en électricité efficace, coordonné et économique, et d'autre part de minimiser l'impact des centrales électriques et des lignes aériennes sur les paysages, la faune et la flore.

La construction de dix « super centrales électriques » alimentées au charbon a commencé au début des années 1960 ; seules trois d'entre elles toujours en activité. Leur distribution était concentrée dans les zones riveraines rurales le long de l'arc des bassins houillers des Midlands, du Yorkshire et du Lancashire : la salle des machines de l'Angleterre.

De 250 tours de refroidissement au milieu des années 1960, il n’en reste plus que 33 à travers le Royaume-Uni. Leur démolition représenterait un coût environnemental et carbone inacceptable. Une réflexion innovante et des idées radicales sont nécessaires, si ces géants sculpturaux du XXe siècle étaient amenés à survivre en tant que monuments historiques jusque dans le XXIe siècle.

La société C20 a tenté d'obtenir une liste nationale pour les plus anciennes tours encore en activité de West Burton, dans le Nottinghamshire, et les a récemment incluses dans leur liste des 10 principaux bâtiments menacés en 2023. La société appelle à préserver au moins un ensemble de tours de refroidissement et étudie comment elles pourraient être réutilisées à l'ère de la durabilité.

La Twentieth Century Society est l'organisme de bienfaisance national pour la protection de l'architecture moderne et du design britannique. Depuis plus de quarante ans, leurs campagnes ont contribué à sauver d'innombrables monuments, des cabines téléphoniques rouges emblématiques aux piscines Art déco, des lotissements modernistes aux gares routières brutalistes, aidant même l’obsolète centrale électrique de Bankside à se transformer en une cathédrale de l'art, la Tate Modern.

c20society.org.uk